Trail des Moulins

Trail des Moulins 50km/830D

Mondeville(91)

Le 04 Juillet 2010

Trois semaines aprés le super trail nantais, il était temps à nouveau de se dégourdir les jambes sur un bon trail bien costaud.

Aprés consultation du calendrier, le choix s'est arrété sur le Trail des Moulins à Mondeville.

Ce trail se déroule dans le parc du Gatinais, fief des premieres courses vertes de l'essonne et terrain de jeu du feu Trail 91.

J'avais deja pas mal roulé ma bosse dans ce coin et je savais à quoi m'attendre.

J'avais décidé d'un commun accord de courir avec Mel, nous avions le même objectif, et ce trail était pour nous un entrainement avant de commencer la prepa 100 bornes.

Nous nous étions fixés plusieurs régles de gestion de course :

- Courir a 11 max sur les portions roulantes

- Marcher dans les cotes

- S'arreter aux ravitos et repartir doucement

C'est donc confiant que nous sommes partis sur ce trail, avec ce programme de gestion de course en tête.

Malgré cela, j'avais du stress, cela me tiraillait le ventre.

Je me posais des questions par rapport au départ à 14H, à la chaleur.

Je sais que ces deux éléments ne sont pas en ma faveur.

Je me suis alors raisonné, j'etais content d'etre la , d'aller parcourir ce parc du Gatinais, tout allait bien se passer.

Arrivée 1h30 avant le départ, j'ai le temps de monter en température, de discuter avec des connaissances.

1H avant le départ je me suis changé, cuissard court, tshirt de l'assos, booster et running.

J'avais fait le choix connaissant les lieux de courir en running légére.

Pour cette occasion, j'ai resorti le camel de sa planque et j'ai essaye les produits Fenioux ( GatoSport et boisson energisante).

Je m'etais fixé comme stratégie alimentaire de boire de l'eau toutes les 10 mn et une gorgee de boisson energisante entre ces 10 mn.

Pour le solide, ce serait une pate de fruit/amande/compote par heure.

Avec Mel nous avions decidé de nous échauffer un peu avant la course et nous avons fait le premier km du parcours en aller retour.

Cet echauffement nous a mis tout de suite dans le bain ,nous etions en nage aprés 2 bornes a peine, cela promettait.

Avec 15 mn de retard le retard fut donné, le premier km empruntait un tracé trés étroit dans un bois et un bouchon s'est rapidement formé, à peine le temps de courir et il faut déja marcher.

A la sortie du bois, la course est lancée cette fois, nous allons courir durant 2/3 kms a travers champs pour rejoindre Videlles et les premieres difficultés.

Le chemin est roulant, j'interroge Mel qui a son accelerometre, nous nous fixons dans le bon tempo, nous sommes en fin de peloton, bien nous en a pris.

Petit à petit nous rattrapons des concurrents partis trop vite sous cette chaleur étouffante et jusqu'au finish nous ne ferons que doubler.

Le parcours jusqu'au premier ravito est relativement roulant, nous traversons champs, sentiers, petites forets.

Au cinquiéme km nous passons devant la mare de Videlle ou le photographe nous tire le portrait.

J ai déja bien chaud comme le témoigne la photo, mais je suis heureux, je prends du plaisir, le parcours est varié et magnifique.

Le balisage est trés bien fait et nous ferons aucune erreur de parcours.

Au bout de 1h30 ma montre me lache, comme pour le Super Trail Nantais, je demande alors à Mel de m'indiquer le temps toutes les 10 mn afin de me ravitailler.

Au fur et a mesure je boirai beaucoup plus, mais essentiellement de l'eau.

Arrivé au ravito du 13 eme, je ne prends rien, il me reste une gourde pleine et le camel bag quasiment plein.

Ce ravito est situé au bout d'un chemin agricole, au soleil, nous nous attardons pas et reprenons la route.

Une petite portion bitumée pour repartir et nous repartons à nouveau dans les bois et les chemins, le second ravito n'est pas trés loin , neuf petit kilos.

Ceux ci sont vites absorbés.

Je découvre le chateau de Courrances, belle architecture c'est aussi cela le trail, profiter des paysages, des espaces traversés.

Au ravito du 22eme je prends un coca, j'en avais envie, j'ai du mal à le digérer, les bulles font mal.

Nous repartons de ce ravito en marchant, une petite montée nous permet de récupérer avant de repartir de plus belle.

J'avais étudié le parcours et je savais que ce tronçon entre le 22 et le 33 serait difficile, qu'il y aurait beaucoup d'espaces découverts sans ombres.

Je ne suis pas au mieux durant cet intervalle mais je gere, je sais que les coups de moins bien sont passagers.

Je me concentre sur mes pas tout en me divertissant des paysages.

Mel m'interroge, elle remarque que je n'ai pas trop de peps, je lui réponds que cela passera.

J'arrive malgré tout avec un regain d'energie au 3eme ravito situe dans un village, je bois quelques verres d'eau et m'arrose.

Cela fait du bien, j'ai les idees plus claires la tete au frais.

C'est a partir de ce moment que le parcours va se durcir, tout d'abord nous allons emprunter les marches de champceuil puis le parcours des carrières que je connais bien, trop bien.

Je retrouve de l'énergie dans cette portion entre le 33 et le 41, je vais mieux, nous continuons a doubler sereinement.

Nous passons sur le chemin pavé du saut du Postillon avant d'atteindre l'ultime ravitaillement situé à l'entrée des carriéres.

Comme au 3eme ravito, je bois et me rafraichis la tête, toujours aussi agreable.

Je me sens bien, trop bien et j'accélére malgré moi, je fais un effort prématuré que je regretterai à partir du 46 éme.

Les carrières je les connais bien, ca monte, ca descend, c'est sablonneux mais c'est magnifique.

Je gere, Mel à la pêche, nous nous motivons mutuellement, elle me réconforte.

Nous savons déja à ce moment que cette course est une réussite, elle n'a pas de crampes, moi non plus.

Nous continuons à doubler des concurrents, les kms défilent.

Nous sortons de la foret pour regagner la plaine et rejoindre l'arrivée.

Mel me dit qu'il ne reste plus grand chose, que nenni je lui dis, je connais le parcours, il reste bien 3 bornes.

Et la je subis, je connais trop bien ce passage, il est monotone, n'ayons pas peur des mots "chiant".

Mel m'accompagne dans cette idée, nous marchons un peu et reprenons.

A un km de l'arrivée nous repartons de plus bel et fonçons vers le finish, j'ai le sourire.

Je suis trés content de cette course, malgré le stress du départ, je n'ai rien laché, j'ai affronté mes angoisses.

Avec Mel nous avons bien géré, de bonne augure pour le 100 Bornes....

Merci aux bénévoles sans qui rien ne pourrait se faire.

Merci à Mel de m'avoir supporté durant ces 6H10 et de m'avoir réconforter dans mes coups de moin bien.